Extrait du journal

L'automne ramenant les longs soirs et les jeux innocents, la comtesse de Paris vient d'imaginer un passe-temps qui va faire les délices des salons. Cela s'appelle la ligue de la Rose et est encore moins compliqué que le jeu de l'Oie, renouvelé des Grecs. Un livre à souche est déposé sur une table avec plume et encre; vous inscrivez votre nom sur une feuille du registre avec le chiffre de votre souscription, car le jeu comporte un gage obligatoire, la maison d'Orléans n'oubliant jamais de joindre l'utile à l'agréable ; on vous détache votre quittance et on vous remet avec elle une rose minuscule en doublé — à dix centimes la grosse. Le tour est fait, vous voilà chevalier ou dame de la « ligue pour le rétablissement de la Monarchie et la défense des intérêts conservateurs »....