PRÉCÉDENT

Gil Blas, 10 avril 1911

SUIVANT

URL invalide

Gil Blas
10 avril 1911


Extrait du journal

II y a des sentiments qui sont si. « sympathiques » qu'on n'en peut pour ainsi dire pas parler. Ainsi l'amour maternel. Je voudrais pourtant écrire qu'avant Jean-Jacques Rousseau, la passion maternelle n'était pas à la mode ; ce n'est pas à dire, ceTtes, que les mères n'aimaient pas leurs petits, mais elles les aimaient plus calmement et avec moins de délire romantique et d'exaspération qu'aujourd'hui ; oserai-je ajouter qu'elles les chérissaient aussi plus pour eux que pour eïltes, et. que, s'il le fallait, si c'était pour leur bien, elles supportaient très raisonnablement d'être séparées d'eux ? Enfin, dans la famille, l'enfant avait, je crois, moins d'importance : c'est peut-être parce que ses frères et sœurs étaient généralement en grand nombre. Son arrivée n'était pas non plus un événement terrifiant ; j'ai toujours été frappé de la façon dont une Mme de Ghevreuse, par exemple, savait trouver le temps, au milieu de tant de chevauchées, d'intrigues et de conspirations, de mettre au monde une progéniture si abondante....

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

En savoir plus
Données de classification
  • charly
  • pataud
  • duclos
  • lavedan
  • voltaire
  • boindin
  • andré gailhard
  • rousseau
  • gil blas
  • offenbach
  • paris
  • troyes
  • aube
  • porto
  • bataille
  • france
  • rome
  • wagner
  • meilhac
  • berlin
  • union postale
  • confédération générale du travail
  • conseil de l'ordre
  • allez frères
  • parlement
  • comité d'organisation