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Gil Blas, 11 juillet 1897

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Gil Blas
11 juillet 1897


Extrait du journal

— Oui, c'est vrai. je ne m'en défends pas. C'est ma seule joie de l'année, cette envolée vers les solitudes, loin de Paris, de Paris que je hais. Pense donc, Jeanne, pendant deux mois, vivre au soleil, dans le bercement du flot, la caresse du vent, dans l'immense repos des choses éternelles! Et, surtont, oublier, être oublié; plus de contact avec le mouvement des foules; plus de combat; plus de métier; pas d'ambition : l'année est faite. Elle a été dure, comme toutes les autres. J'en sors meurtri. Mais, làbas, la blessure va se guérir bien vite ; je vais refaire, de moi, un homme nouveau, robuste, pour les luttes à venir et le définitif triomphe. Ah! oui, c'est bon!...

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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