Extrait du journal

Il pose en principe -que, comme l'a dit, paraît-il, Waldeck-Rousseau, « Je gouvernement de tous exige la capacité de tous et la virilité de tous ». Voilà qui est bien, mais à .ce compte ne voit-on pas que c'est le droit au suffrage qu'il faudrait ôter à une moitié ou à un tiers du contingent électoral actuel ? Ne voiton pas que c'est la difficulté de distinguer d'une façon certaine ceux d'entre les hommes qui ont la capacité politique de ceux qui ne l'ont- pas et le parti pns de prendre tout le monde en espérant que ceux qui n'ont pas la capacité politique seront éclairés et entraînés par ceux qui l'ont, qui ont précisément établi le suffrage universel ; et que, s'il en est ainsi, il faut le donner aux femmes comme aux hommes, étant aussi difficile de distinguer sûrement parmi les femmes celles qui sont capables et celles qui ne le sont point ; à moins que l'on ne déclare a priori qu'aucune ne l'est, ce qui est une affirmation un peu hardie ?...