Extrait du journal

Ah ! celui-là était un pur ! si pur que son assent était remarqué même à Marseille ! Et industrieux donc ! Pas une goutte de son sang qui ne roulât dans ses veines le mercantile génie des Phéniciens. Industrieux au point de mépriser les juifs comme des naïfs en affaires! Un bon diable avec cela, tout rond, bruyant comme une batterie d'artillerie, capable de faire retourner la Cannebière tout entière avec un seul éclat de rire et tout à fait digne de ses compatriotes par l'humeur vantarde, l'esprit goguenard et le toupet. Patriote par-dessus le marché, violemment patriote comme tout le reste. Ce n'est pas lui qui fût resté, comme Tartarin, à fortifier Tarascon et- à faire faire l'exercice voire à des lapins de garenne, pendant qu'on se battait plus oin pour l'indépendance du pays. Dès fcios premières défaites, Marcassou, c'est le nom de mon héros - avait mis en ordre ses affaires et était parti pour concourir à la défense- commune. Mais...