Extrait du journal

Notre ami Sardou a mis les pieds dans le plat. Ce diable d'homme, avec son air railleur et sa face méphistophélique, nous a fait venir voir sa Georgette : et là, de fcut en blanc, sans préparation et sans ambages, nous a posé la question suivante : « Honnêtes femmes, qui vous dites chrétiennes, voulez-vous pardonner à la courtisane qui se repent ? » Question embarrassante, partout discutée entre nous, sur laquelle l'accord ne se fait pas, et qui n'est pas plus facile à résoudre à la ville qu'au théâtre. Nous en avons pour tout l'hiver à nous disputer là-dessus !...