Extrait du journal

Henry Houssaye eût été un secrétaire perpétuel très agréable. Mais on dit qu'il ne tient pas à habiter le palais Mazarin. En effet, de ses fenêtres on ne voit plus le Louvre, car les grands magasins de la Samaritaine vous bouchant l'œil. Je comprends très bien que l'historien des années difficiles de Napoléon préfère apercevoir — au moins de profil — le monument qui perpétue le souvenir 'des années heureuses du grand empereur, l'Arc de Triomphe-. Henry Houssaye, si avenant pour les jeunes, était à sa place au secrétariat perpétuel. Cet annalistes des hauts faits militaires de 1814 ou de 1815 serait devenu un excellent annaliste des petits faits d'armes de nos prosateurs ou de nos poètereaux. C'est un bien curieux esprit que Henry Houssaye. Il étudia d'abord la loi agraire de Sparte, ou le nombre des citoyens d'Athènes au cinquième siècle avant Jésus-Christ.,qui est mort depuis déjà longtemps, ou le premier siège de Paris par Labienus en l'an 52 avant l'ère chrétienne, et le peintre Appelles, et Alcibiade qui, depuis, mais alors il n'était pas vertueùx. ou l'impératrice Theodora, femme charmante dont Alcibiade n'eut peut-être point accepté les hommages empressés et généreux. Henry Houssaye nous a rapporté des choses définitives sur un vase antique du musée de Barbakion. Et soudain il est devenu l'aniialiste de l'épopée napoléonienne....