Extrait du journal

J'ai trouvé, en rentrant ici, mes amis du moade noir un peu refroidis à mon sujet. On me reproche d'avoir trop parlé à Paris. Je n'ai pourtant dit que des choses utiles à l'Eglise. On ne se rend pas compte, à Rome, de la nécessité de parler opportunément. Les temps changent. Le secret n'est plus l'âme des combinaisons diplomatiques, car il n'y a plus nulle part de secret bien gardé. La multiplicité des concours que nécessite la multiplicité des affaires, met continuellement les plus sérieux desseins à la merci des plus dangereuses indiscrétions. Il est à présent élémentaire de procéder presque au grand jour, non plus diplomatiquement à l'ancienne manière, mais pour ainsi dire commercialement, ouvertement, à la moderne, en se plaçant sur le terrain du bon sens et des intérêts. Je ne crois donc pas avoir de reproches à me faire et je n'hésite pas à vous transmettre des indicaticuis nouvelles que je tiens d'une source sûre et qui touchent à la question, tous les jours examinée au Saint-Siège, d'un déplacement momentané ou prolongé du Souverain Pontife....