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Gil Blas, 18 juillet 1913

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Gil Blas
18 juillet 1913


Extrait du journal

Son nom revient plus souvent que celui de n'importe quelle grande dame authentique, dans les comptes rendus des tribunaux et les échos mondains. Elle est célèbre sans être .connue : c'est une personne étrange, qui ne se confie à personne et qui porte en silence les secrets royaux. Le roi des Belges la rencontra, dit-on, à Ostende et fut surpris de son imposante beauté ; elle était blonde et lui plut infiniment. On sait le reste: la liaison longue, tendre, quasi-conjugale, dont naquirent deux enfants, un attachement extrême, à peine dissimulé, pour la bourgeoise que le roi fit baronne et enrichit. Elle fut la dernière à le voir, à sa mort, car elle occupait un pavillon non loin du château, et fut assez rudement expulsée par la famille royale. On perquisitionna dans son château, et elle fut tenue pour suspecte. Elle rentra discrètement dans l'ombre, mais son mariage avec M. Durneux....

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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