Extrait du journal

0 cette rampe délicate de balcon qu'envahissent les longues chevelures des ronciers, ces ferrures rongées de rouille qui, dans la douce lumière du crépuscule, ont la teinte sinistre des vieilles taches de sang ! 0 ces corniches où, parmi les guirlandes florales, les mièvres emblèmes d'amour surgissent des touffes de ravenelles ! 0 la haute fenétre toujours close, les volets jaunis, déteints, qu'ont troués les piverts par places et qui cachent, qui voilent de perpétuelles ténèbres on ne sait quel deuil légendaire, on ne sait quelle honte lointaine ! 0 la mystérieuse énigme, si morne, qui dépare la maison seigneuriale, qui angoisse le cœur, quoi qu'on en ait, dans ce décor délicieux de fête galante où survécurent les grâces des divins siècles 1...