Extrait du journal

Alors, cher ami, mol que voiis connaissez, moi qui, vous le savez,' trouve tous les livres immenses, et le conte bref, kilométrique, moi qui pense que les mots de la fin ont souvent tort de mériter plutôt que leur titre, celui de phrases de la fin, moi-même je lis. Un petit Bourget, ce n'est pas mal pour mener vers Morphée. Mais ce n'est pas un Monphée souriant qui vous tend les bras. J'ai essayé et j'ai rêvé d'un Joseph Prudhomme fort élégant et tirant sur la famille et la propriété des aphorismes un peu longs. J'ai bien le Gil Bios, mais je le lis dès qu'il arrive dans la journée. Les romans nouveaux, il n'en arrive guère à Croqueville-les-Loups, en ce moment, ni ailleurs. D'ailleurs, je ne les lis guère depuis que j'ai remarqué que dans les romans nouveaux, le clou nouveau ne chasse pas le clou ancien. Alors, j'ai trouvé un moyen terme : je ne lis pas, et je lis tout de même, je regarde des vieilles estampes. Il y en a ici heureusement, une collection. Je les aime parce qu'elles sont belles et parce que la légende d'une estampe, c'est tout de même moins long que ies Misérables ou la Princesse de Clèves....