Extrait du journal

vres ou lourd d'alanguissements, marque le plein (épanouissement de l'année. Le printemps, avec sa montée universelle de sève, l'a préparé dans sa splendeur et 1 automne le guette pour en consommer la lente, magnitique, mélancolique décrépitude. Entre les deux saisons d'espérances et de regrets, l'été réalise quelques instants d'apogée ; la nature y atteint son maximum d'énergie vitale, et, parvenus à ce haut degré de la courbe sans fin des jours, on dirait que les êtres et les choses veulent s'y maintenir stationnaires et presque sans mouvement. Cette suspension de l'existence, dans le temps quelle est à sa plus forte tension, trouve dans notre métier de journalisme des conséquences inattendues....