Extrait du journal

La flore précieuse n'est pas épargnée dans cette moissonnée pour un massacre: les camélias s'épanouissent et meurent aux corsages, les branches de lilas blanc encorbellent les ombrelles, les orchidées ornent des écrans et des raquettes, et, lorsque les provisions sont épuisées,lorsque le soleil commence à descendre derrière les montagnes mauves du couchant, on distribue des bannières en jolivées de peintures fraîches comme des sachets du nouvel an, et dans la ville qui s'allume rentrent les lauréats, le siège du cocher sommé de la glorieuse oriflamme. Et ce que nous ignorons à Paris, c'est cette profusion inénarrable de fleurs,ce grouillement de couleurs dans la clarté....