Extrait du journal

Qu'elle. m'avait été cruelle, autrefois V Je n'avais pas eu besoin d'attendre, pour pleurer, qu'elle mourût ; elle me torturait, vivante, par ses froideurs et par ses trahisons. Je l'aimais d'une tendresse profonde ; je m'étais donné à elle si entièrement que tout ce qui n'était pas elle, icibas, ne m'était rien ; je faisais encore des vers, parce qu'elle daignait en écouter la musique ; je convoitais encore la gloire, pour l'en parer, ainsi qu'on envie, éclatante sous la vitrine d'un joaillier, la rivière de diamants ou de perles que l'on donnerait à celle que l'on aime. Mais elle ne prenait pas souci de ma passion toujours grandissante ; elle acceptait comme des choses dues mes dévouements, mes .sacrifices, l'offre de toute mon âme ; et son sourire, qui se moquait un peu, ne...