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Gil Blas, 26 décembre 1887

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Gil Blas
26 décembre 1887


Extrait du journal

Je ne veux pas, usurpant un rôle qui ne m'appartient pas, parler de ces choses nouvelles au théâtre dont on s'est régalé, quelque contestées ou contestables qu'elles puissent être. Je veux seulement noter l'effort qui se fait, au Théâtre libre et aussi ailleurs, pour dégager de l'étude de la vie contemporaine, une conception neuve d'un personnage essentiel de la comédie sociale, le mari trompé. La littérature et le théâtre surtout, jusqu'à présent, ne le considéraient que sous deux aspects, bien divers, extrêmes tous les deux, le faisant alternativement ridicule ou tragique. On allait du cocu, comme disaient nos pères gaulois, au justicier de Sganarelle à Othello. Le mariage était une farce ou un drame sanglant, le vaudeville parlait « cornes », la tragédie répondait a poignard ». La tendance qui grandit chez nous, c'est de considérer que l'infidélité de la femme, dans le ménage, crée des situations moins nettes, moins absolues, variables à l'infini : et on commence à essayer de nous montrer à la scène des maris trompés qui ne sont ni infâmes, ni ridicules, ni terribles, simplement malheureux et finissant par prendre parti de leur malheur....

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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