Extrait du journal

En effet, dès l'avril, Bretons et Vendéens envahissent nos boulevards, le Bois et les théâtres. Et nous sommes enchantés de les revoir et de les recevoir, parce qu'ils sont de relation agréable et qu'ils nous apparaissent avec les premiers rayons de soleil, sous un ciel plus clément, une grande joie de vivre épanouie sur leur visage bien portant. Ils apportent avec eux une provision de santé ; le sourire ne quitte point leurs lèvres ; et leurs yeux clairs expriment toujours des sentiments aimables. Ce sont des hôtes sympathiques qui viennent jeter dans la vie parisienne toutes les économies d'un trimestre et disperser, ici et là, la bonne humeur qu'ils durent concentrer patiemment, durant de longues semaines provinciales, dans la mélancolie résignée de leur campagne ou de leur cité....