Extrait du journal

Ce matin d'été y ne dormant pas à cause de la lumière qui traversait les vitres, les rideaux, — cette étourdie de Rosette avait oublié de fermer les persiennes,— la comtesse Valentine résolut de s'aller promener par les bois et les prés. Ce serait charmant, une escapade parmi les feuilles mouillées, dans les hautes herbes où brillent çà et là des gouttes diamantines. Elle n'avait rien à dire contre les hôtes du château qui, sans exception, vieux ou jeunes, lui faisaient la cour avec la plus flatteuse insistance, madrigalisant pour elle, tout le jour, à qui mieux mieux. Mais enfin, une heure de solitude, dans la liberté de l'air, dans le mystère ensoleillé des arbres, n'est point pour déplaire, même à une Parisienne ; on peut avoir envie, quand on a entendu déjà tout ce que diront les hommes, d'écouter les menus bredouillis des oiseaux. Elle sauta...