Extrait du journal

La dernière fois, ce fut le lendemain de Munich. Un grand quotidien, peu enclin d'ordinaire à la polémique, s'était fait l'écho de l'opinion générale, en avançant que les mauvais jours de septembre étaient peut-être bien dus à l'état misérable où le ministère Blum avait laissé notre aviation. La réponse en cinq articles ne se fit pas attendre. Du 17 au 2-5 octobre, l'ex-chef du gouvernement de Front populaire à direction socialiste entreprit de démontrer que, grâce à lui comme à Pierre Cot, nous possédions la plus incomparable flotte aérienne de tous les temps. Le succès de cette démonstration reste présent à tous les esprits. Non moins d'ailleurs que la fameuse conclusion par laquelle, à la date du 25 octobre 1938, mon perspicace et clairvoyant ami Léon Blum réclamait « sans plus hésiter » que l'on arrêtât « tout net » la mise en chantier des constructions navales prévues au programme de 1939......