Extrait du journal

EPlliS quelques jours, per- 1 sonne ne pouvait plus il B garder d'illusions. Comi I ' Ml me une préparation d'arJ tillerie avant l'assaut, la propagande anglaise, amplifiée, hélas, par les malheureux qu'elle abuse chez nous, multipliait les allégations mensongères, affirmait contre tous les démentis et jetait sans cesse en pâture à ses auditeurs un nouveau stock de nouvelles destinées à les affoler. Ceux qui gardaient leur sang-froid ne s'y trompaient pas : il s'agissait seulement de justifier par avance un mauvais coup. On créait les prétextes qui devaient servir d'excuse à l'agression. e Le gouvernement français avait beau rectifier infatigablement par ses communiqués à la presse et à la radio. Qu'importait aux misérables pour qui le patriotisme consiste non seulement à écouter la radio anglaise mais à n'écouter qu'elle ? Les autres voyaient avec angoisse se dessiner la nouvelle agression qui allait s'ajouter aux pages douloureuses que, depuis l'armistice, la déloyauté britannique a écrites dans notre histoire avec le sang des nôtres....