Extrait du journal

C'est, autant qu'une question de principe, une affaire d'évaluation et de circonstànces. Il faut bien reconnaître que celles-ci ne sont guère favorables à une augmentation, quelle qu'elle soit. C'est ce que faisait observer M. Léon Meyer, et, certes, les bons arguments ne lui manquaient pas. Au plus fort d'une terrible crise qui, pour certains pays, prend l'aspect d'une véritable catastrophe, dont nous subissons et dont nous subi,),oii,s nécessairement le contre-coup, avec la stagnation des affaires, le chômage, ce n'est guère le moment d'augmenter, si peu que ce soit, le coût de la vie. Une hausse, même de quelques sous, sur un objet de première nécessité comme le pain serait certainement très impopulaire, surtout si elle s'accompagnait, comme on y songeait, d'une organisation compliquée et insupportable de carnets de tickets, qui rappelleraient à chacun de nous les plus mauvais jours de la. guerre. , Le ministère s'est finalement rangé à cet avis, et il n'est plus question, pour l'instant, d'augmenter le prix du blé, ni d'instituer des cartes de pain....