Extrait du journal

AW6W/UW/ magna. Ces principes (l'autorité, l'amour de la nation, la nécessité du travail, l'entr'aîde sociale), nous pensons que l'Allemagne a commencé per nous les voler, puis par les caricaturer dans la brutalité et l'esprit de système, — avant, d'ailleurs d'en abandon ner carrément quelques-uns, car il y aurait beaucoup à écrire sur révolution antisociale du Troisième Reich, précipitée depuis 1938. Mais nous pensons aussi qu'ils sont bons, et qu'ils sont français. B !• y • près d’un an, nous écrivions qu'il faut répondre aux nationalismes étrangers per le nationalisme français. Nous n'avons pas changé d'avis. . .Nous n'avons pas changé d'avis non plus sur le contenu de ce nationalisme. B Parce que l'économie française a été rui née par des expériences désastreuses, qui n'ont été, à vrai dire, que les expériences de la gabegie, certains se sont frotté les mains en pensant revenir au conservatisme social le plus périmé. Pour notre part, nous n'avons pas oublié les justes et éternelles ré flexions de Charles Maurras sur le proléta riat, sur les « bons patrons », sur la grève. Nous savons qu'il y a de bons patrons, mais qu'ils peuvent mourir, et que par consé quent H faut un statut légal de l'ouvrier. Nous savons qu'AUCUNE amélioration du sort de l'ouvrier n'a jamais été librement consentie, mais n'a été conquise que par la lutte et le sacrifice. Nous savons qu'il faut déprolétariser toute une part de la nation française, lui donner son droit au métier et à la propriété. Ce n'est pas parce qu'il y a la guerre que toutes ces vérités ont cessé d'être exactes. B Parce que nous sommes en lutte contre une puissance dictatoriale, l'Allemagne, alliée à une autre puissance dictatoriale, la Russie, certains s'imaginent que nous faisons la guerre de la démocratie. Avec l'Empire monarchique anglais comme allié ? Avec la dictature turque et la dictature portugaise comme amies ? Avec l'Espagne dictatoriale neutre ? Avec l'Italie royale et dictatoriale non-belligérante ? M. Daladier a eu beau dire qu'il se refusait à la guerre idéologique, il faut croire que certains n'en croient rien, puisque le verbiage démocratique, si impru dent, si dangereux, a recommencé de couler à flots, après avoir été un instant endigué, et qu'on peut lire dans des revues et des journaux des articles sots et meurtriers con tre les formes de régime autoritaire (comme si, par-dessus le marché, nous ne vivions pas présentement sous la dictature de la guerre !). Ce n'est pas parce qu'il y a la guerre que nous sommes obligés de devenir démocrates. B Parce que l'Allemagne a donné l'exem ple de la mauvaise foi. de la brutalité et de la vraie barbarie (qu'on lise dans la « Revue de Paris » les pages réellement poignantes sur les derniers jours de Varsovie, racontés admirablement par un témoin), certains s'imaginent pouvoir se lancer avec allé gresse, à leur tour, dans le mensonge et dans la sottise. Non, non et non. Nous nous y re fuserons toujours. Nous pensons que la vraie propagande est la propagande de la vérité et qu'il est exactement déshonorant pour l'intelligence de publier un article comme celui qu'on a pu lire l'autre jour dans le jour nal de quelques ploutocrates, où il était dit...