Extrait du journal

international : en somme, elles contrôlent désormais pour leur propre compte. Situation dangereuse On ne peut nier les graves dangers di plomatiques créés par une telle situation, si celle-ci devait durer. L’Allemagne et l’Italie se trouveraient comme ayant re pris pratiquement leur liberté d’action, c’est-à-dire la possibilité d’intervenir plus directement encore dans les affaires d’Es pagne. Il faut bien l’avouer : ce qui, jus qu’ici, a protégé la paix européenne, c’est le camouflage des interventions. Du mo ment que celles-ci se produiront à ciel ouvert, le conflit général ne sera pas loin. Une telle menace pèse d’un grand poids. Pour l’écarter, il faut y mettre le prix. Voi là pourquoi Berlin et Rome ont marqué tout de suite un point en s’éloignant des séances de Londres. Pour les ramener, on devra payer, c’est-à-dire satisfaire à une bonne part de leurs demandes. Que de mandent-elles donc ? Une déclaration de solidarité entre tous les Etats contrôleurs de l'Espagne, rouge ou blanche, d’une part; la fixation de zones de neutralité, d’autre part. La première exigence est normale, mais jusqu’où les partenaires de l’Allema gne s’engageront-ils, en cas d’une nouvel le agression valencienne ? C'est ce qu’a de mandé M. Eden à M. de Ribbentropp. Quant à la seconde demande, elle s’im pose, en effet et l’on n’y voit que des avan tages. René RICHARD. (Lire la suite en sixième page.)...