Extrait du journal

A l’échec de M. de Warren correspondrait donc l’échec de M. Champetier de Ribes. Si, d’autre part, les démocrates sont capables de faire battre des « nationaux », comme M. Co que! dans le Nord et M. Anquetil dans ’i Seine-Inférieure, les < nationaux » peuvent, par exemple, aisément écarter M. Lerollc, du Palais-Bourbon. En Bretagne, ils n’ont qu’à faire le jeu — ne serait-ce que par l’abstention — de M. Bellenger et de son journal pour que la plupart des candidats de Y Ouest-Eclair mordent la poussière. Le feront-ils ? C’est à voir. De part et d’au tre on se menace tout en étant un peu effrayé des ravages qu’une telle guerre au couteau ferait dans les rangs de la majorité gouverne mentale. Les démocrates sont naturellement les moins conciliants. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont presque rien à perdre dans la bagarre — ils le croient, tout au moins — et qu’ils espèrent bien enlever aux « nationaux » de quinze à vingt sièges. Les autres, c’est-à-dire une vingtaine, iraient à des hommes de gauche et surtout aux radicaux. Le groupe Marin, suivant les espérances et les prévisions de M. Champetier de Ribes, se rait réduit à une quarantaine de membres. S’il devait réunir encore soixante ou soixante-dix membres, nous verrions probablement se pro duire une scission, car on persiste, au centre et même au centre droit, à vouloir créer à tout prix une « droite nationaliste ». Le succès de la future concentration est à ce prix, paraît-il. Et qu’en pense M. Pierre Laval ?...