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Je suis partout, 9 avril 1943

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Je suis partout
9 avril 1943


Extrait du journal

quelques verrières qui s’écra sent. 14 h. 24. le bourdonne ment s’éloigne, revient, puis s’é teint — quelques coups de ca non au lointain — et c’est le silence. Les jeunes, sur la pelouse, sont couchés. Ils se regardent — accablés. Quelques-uns sou rient, un peu détendus après l’angoisse. Le chef alors et un gars leur demandent de rester, de ne pas bouger. Eux deux foncent à travers le bois, glis sent sur la pente, tombent sur la route, courent, atteignent le pont, il est 14 h. 30. Us ne voient rien encore. La fumée, seule, s’élève lentement. Us traversent le pont — alors venant vers eux quelques cris « nous brisent le cœur », de vaient-ils dire. Ils franchissent les derniers mètres. Le pont est encadré de deux entonnoirs. Plus loin c’est la station du mé tro ; ce sont des corps sur le trottoir, sur la chaussée, ac croupis ou allongés, crispés ou cassés. Dans la poussière, deux prêtres se penchent vers les mourants, administrent les bles sés graves. Les deux gars vont vers l’un, soulagent la jambe écrasée par un arbre, soulèvent un enfant, écartent des pierres....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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