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Je suis partout, 13 décembre 1930

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Je suis partout
13 décembre 1930


Extrait du journal

Le Sénat a renversé M. Tardieu. Mais le Sénat est l’émanation sûre, quoique indirecte, de l’administration, autrement dit des préfets. Les préfets ont une très grande influence sur le suffrage restreint. Les électeurs sénatoriaux sont maires, conseillers généraux, conseillers d’arrondissement, conseillers municipaux. Ils ont sans cesse quelque chose à demander, sinon pour eux-mémes et pour leurs proches, tout au moins pour leurs électeurs, leur commune et leur canton. Le préfet, le sous-préfet, les chefs de division les voient constamment en posture de solliciteurs. Comment résisteraient-ils aux conseils amicaux de l’administration dispensa trice de édits, d’appuis et de faveurs ? Mais, dit très justement le Journal de Rouen, préfecture et ministère font deux. Les préfets servent ostensiblement la politique du ministère de l’Intérieur, quel qu’il soit, mais « la plupart ne mettent de zèle sincère et pas sionné qu’au service des partis qui savent s’ins taller, commander et durer au pouvoir ». Jus qu’à présent, il n’y en a eu qu’un : le parti radical. Vingt années de radicalisme ont valu...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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