Extrait du journal

Je Suis Partout n’a pas été écoute, mais Je Suis l>arlout avait fait son devoir. Depuis un an, nous avons sans relâche multiplié les avertissements. Depuis un an. nous avons an noncé ce qui allait se passer. Depuis un an, la politique française est menée exactement au rebours de ce que nous préconisions : elle aboutit à une humiliation et à une catastrophe. Pour que la défaite soit complète, il ne nous reste qu’à persévérer dans la même voie. C’est ce qu’on va faire, c’est ce qu’on fait. Sous Iç prétexte d’affirmer l’indépendance nationale, les malheureux crétins du Luxem bourg se ruent à la ratification du pacte sovié tique, que la sagesse la plu. élémentaire re commandait cependant de laisser dormir jus qu'à la fin de la crise présente. Mais ces pau vres vieillards qui n’ont pas su protéger la sécurité française veulent se donner des airs de petits diables. C'est navrant et puéril. « Ah ! on veut m’empêcher de manger de la confiture ? Eh bien, j’en mangerai un grand pot, na ! Et tout de suite encore ! Et si on n’est pas content, je recommencerai. C’est qu'on est des grandes personnes, nous ! La politique « russe » a mis la Reichswehr aux portes de Metz. Est-ce qu’il ne serait pas raisonnable de réfléchir avant de s’y enfoncer davantage ? L’entêtement dans l’erreur n’est un signe ni d’intelligence, ni de fermeté. Vous l’ap pelez de l'indépendance ?...