Extrait du journal
Parti Populaire Français forment un dossier, paralt-il, terrible. Ce que personne n'avait imaginé, c’est que les débarquements américains s’effectueraient à Alger. Par là, les prévisions les plus pessimistes furent bouleversées, mais elles avalent été formulées auparavant dam leufra parties essenVcllea, et cela aura t dû suffire à éviter ce qui s’est produit. Ici encore la prévision était payante. Jacques Delebecque et Louis Cadars se déclarent soudainement incapables d’annoncer « qu’il va se passer ceci ou cela ». J’imagine qu’ils n’abandonnent pourtant pas leur poste de combat, et que nous les verrons de nouveau dans l'exercice de leur fonction nor male, celle du journaliste politi que qui ne peut avoir qu’un souci, celui de soulever un coin du voile de l’avenir. Une des prévisions qu’aujourd'hui chacun peut faire sans prétendre au don de double vue, c’est que la machine de guerre allemande n'étar.t pas au terme de ses exploits, puisqu’on n’observe aucun fléchissement dans l’esprit qui l’anime, bien au contraire, et que sa force matérielle n'a cessé de croître, — nous la verrons prendre des initiatives dont les concierges, et d'ailleurs aussi leurs locataires, « ne reviendront pas ». Nulle part, en effet, à tra vers les vicissitudes inévitables d’un combat intercontinental, la Wehrmacht n’a subi de désastre affectant son potentiel. Elle mène en Russie, aux moindres frais, une campagne défensive où son habileté manœuvrière vient de déjouer pendant cinq mois toutes les tentatives de percée et d’en cerclement de ses adversaires. Le simple bon sens, la réflexion, les mille petits recoupements dont peut tirer parti un observateur qui n’est pas lui-même à la dérive, nous conduisent à penser qu’elle déclenchera tôt ou tard, sous une forme ou sous une autre, des opé rations offensives de grand style qui couperont court brutalement à tous les bruits absurdes qu’on pro page sur sa prétendue déficience. Mais c'est là, en quelque sorte, une prévision de luxe. Personne n’en garantira l'accomplissement. Une politique française digne de ce nom doit trouver dans un autre système de vues d’avenir ses princ pes d’action....
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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