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Je suis partout, 20 juin 1931

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Je suis partout
20 juin 1931


Extrait du journal

Récapitulons Les événements ont parlé ! Qu’ajouteronsnous ? Nous avions dit que le ministère Laval succéderait au ministère Laval. Nous avions dit que M. Aristide Briand demeurerait au Quai d’Orsay, M. Paul Doumer. pas plus que M. Pierre Laval ne pouvant prendre la responsa bilité de son éloignement. Nous avions dit que la R.P. n’avait aucune chance de succès. Nous avions dit que le gouvernement sortirait triomphant des interpellations Franklin-Bouil lon, Marin et autres. Nous avions dit que les Chambres seraient bientôt mises en vacances. Nous avions dit que M Pierre Laval gagnerait aisément la rentrée de novembre et qu’il « ferait les élections ». Tout cela est réalisé ou en voie de l’être. Et alors ? S'il fallait s'en tenir à l’énumération sommai re de ces événements passés, présents et futurs, une chronique serait bien vite faite, un rôle serait bien mal rempli. Qu’est la politique sans ses nuances, sans ses dessous, dans ses compli cations subtiles ? Nous nous efforçons pour notre part de nous reconnaître au milieu de ces complications et de ces subtilités, c'est-àdire de reconnaître les positions de la vérité, du bon sens et de l’intérêt public. Quelles ont été, par exemple, les réactions de l’opinion publique sur le discours de Gourdon ? Absolument milles. Si la presse dite de << grande information » n’avait pas « marché » à fond pour des raisons faciles à compren dre, 1 événement eut passé totalement inaperçu, i Mais la « mystique Briand » est tellement | contagieuse que les adversaires du ministre i des Affaires étrangères ont cru devoir s'asso cier gratuitement à la publicité organisée — à quels frais ? — en son honneur. N’a-t-on pas vu un grand journal du soir — le plus grand non pas seulement par le format — s’attarder et s’attendrir sur le nombre des barriques de vin percées au banquet de Gourdon, sur le nombre des pains débités, sur le nombre des couteaux et fourchettes distrbués? Pourquoi ne nous a-t-il pas fait connaître le nombre des rondelles de saucisson qui furent coupées ? Déceptions I...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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