Extrait du journal
Evidences et... On a pu, parfois, nous trouver sévère dans ce journal pour certaines formes du capitalisme et aussi pour le haut patronat français. Depuis longtemps déjà, nous avions l’impression — nous ne l’avons pas cachée — qu’en cas de « coup dur > il n’y aurait aucune résistance de ce côté. Le terrain était miné par l’égoïsme et, il faut bien l’écrire, par la sottise des dirigeants. Il y avait, il y a une classe ouvrière. Il n’y avait pas de classe pa tronale. Il y avait une façade d’associations, de syndicats, de fédérations et même de confédéra tions, mais derrière cet te façade rien autre qu’une lutte d’intérêts particuliers. La grosse industrie, la moyenne in dustrie, la petite industrie, le haut, le moyen, le petit commerce avaient peu d’idées générales communes. 8 8 8 Au hasard des gouvernements, chacun cher chait à obtenir une faveur particulière, douanière ou fiscale. Les gouvernements avaient beau jeu. Ils attisaient, pour en profiter, ces rivalités pro fessionnelles et ces ambitions de personnes. Ru bans, rosettes, cravates, grands cordons même achevaient la démoralisation. Et nul n’ignore que cette démoralisation était d’autant plus grande que plusieurs de ces grands corps patronaux se flattaient de < se tirer d’affaire » en subven tionnant les partis de gauche et d’extrême-gauche et leurs caisses électorales, en « honorant > secrètement eeux-la mêmes qui, en public, conti nuaient à faire figure d'adversaires. Tous ces gens se méprisaient profondément entre eux. Ils n’estimaient que leurs forces réciproques. Un jour est venu où les corrupteurs ont compris que les corrompus ne représentaient plus rien. Comme ils ne pouvaient pas compter sur les forces jeune^ et désintéressées du pays, comme ils savaient que l’esprit, que le sentiment — ces deux mots étant pris sous notre plume dans leur sens le plus noble, le plus élevé — n’étaient pas, ne pouvaient pas être de leur côté, ces mes sieurs ont capitulé. ... Déductions...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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