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Je suis partout, 20 mai 1933

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Je suis partout
20 mai 1933


Extrait du journal

Or, répétons, en parfaite connaissance de cause et en toute indulgence — étant person nellement d’nn naturel débonnaire — que pas un sur dix des dirigeants de la majorité au pouvoir ne songe a sauvegarder l’essentiel de l'intérêt français actuellement menacé. A quoi songent-ils donc ? Pour le savoir, il suffit de parcourir les titres des propositions et des rapports distribués aux parlementaires, journalistes et députés, à la rentrée de mardi dernier. On n’y trouve aucune idée générale, sauf une, que nous dirons plus loin, mais di verses initiatives tendant notamment à la pro tection des figues sèches, des crustacés, des poils de lapin, etc. Le « guignolet », expression savoureuse d’une petite cerise injustement dé criée, a trouvé une cinquantaine de défenseurs, lesquels ont signé un manifeste « un peu là »....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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