Extrait du journal
sûr, et un éminent spécialiste, M. Schribaux, déclarait à l’Académie d'agriculture que ce serait assumer à la légère une bien grande responsabilité que de proscrire telle ou telle qualité de blé. En réalité, la légende de la mauvaise qualité boulangère est entretenue soigneusement par les grands meuniers qui veulent à toute force, à la faveur de mélan ges déclarés indispensables, maintenir la porte ouverte aux blés étrangers et se dis penser, en outre, d'une étude sérieuse des blés indigènes. On a, en décembre 1934, supprimé le cours officiel du blé. Mais on laisse sub sister toute la réglementation de la meune rie et de la boulangerie qui fixe une fois pour toutes les frais et les bénéfices de la meunerie et de la boulangerie. Même sou mise à la réduction, cette anomalie ne peut pas et ne doit pas subsister. Le producteur ne peut pas être abandonné à tous les ris ques de la concurrence, A tous les dangers de la liberté, alors que l’intermédiaire et le transformateur travaillent à l’abri d’une ré glementation étatiste, qui transforme pres que leur métier en service public. 11 faut rendre la boulangerie et la meunerie à la concurrence. Dans leur propre intérêt, dans l’intérêt du consommateur et dans l’intérêt du cultivateur. La taxation en hausse ne sert générale ment à rien. Mais elle s’explique par le désir d’apaiser les protestations du public. Main tenir taxes et règlements quand le produit initial est A la baisse, c’est faire payer par le consommateur les bénéfices excessifs de l'intermédiaire. Donc liberté complète pour la boulangerie et pour la meunerie. C'est la concurrence qui éclairera sur les goûts du public, qui déterminera les qualités qu'il préfère et qui, rendant de la vie et de la va riété à une industrie et à un commerce bu reaucratisés, pourra augmenter la consom mation. Au surplus, une des raisons de la crise est qu’il s'eri interposé, entre le cultivateur et le producteur, l’un et l’autre inorganisés, toute une échelle d’intermédiaires, fort bien armés, eux, et fort bien outillés, dont l’ac tion paralysante a empêché toute adaptation progressive et porté les choses au point cri tique où elles sont parvenues. Un mot encore pour rappeler que la fer meture hebdomadaire des boulangeries a imposé le pain rassis un jour par semaine et que les levures dérivées des mélasses sus citent des protestations que ne soulevaient pas les levures d’avant guerre à base de grains fermentés. ■ ■ ■ 3* En 1933. à la suite d’un hiver sec et d’un été chaud, malgré la diminution des super ficies consacrées aux céréales (20% sur 1913), la récolte dépassait sensiblement celle de l’année précédente : 98 millions contre 90. A l’excédent de 1932, qui avait pesé sur le premier semestre, s’ajouta, dans |p second, l'excédent plus considérable de 1933. La récolte de 1934 s’établit A un niveau bien inférieur, 83 millions, mais si elle n’ajouta pas au mal, si les stocks ont même quelque peu diminué, ils n’ont pas été résorbés. Lorsque ladite récolte de 1934 arriva sur le marché, il fallait tenir compte, en effet, des disponibilités s’élevant déjà A 24 ou 25 millions de quintaux provenant soit des re...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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