Extrait du journal
Les responsabilités que nous avons prises fiar nos prévisions anciennes sur l’évolution de a république espagnole — prévisions qui ee vérifient aujourd'hui de point en point — nous créent de nouveaux devoirs de précision et d’exactitude. Un stade est dépassé aujourd’hui, un horizon différent aoparait dont il faut scru ter la ligne la plus lointaine. Mais, cette fois, le problème ne tient pas dart le ressentiment d'une évolution politique: les dés de fer sont jetés et l’événement, avec toutes ses conséquences, dé pend des solutions de force. Il n’est pas aisé de les prévoir, parmi les déluges de mensonges, éhontés répandus par le gouvernement de Ma drid : la censure, la fermeture des frontières, le faux et l’escoquerie sont, dans la capitale, des pratiques officielles courantes. On ne pour rait, à l’heure où nous écrivons, tracer sur la carte une ligne exacte des positions militaires de la révolution nationale ; un déluge de bavardages et de détails accessoires voile la réalité essentielle. Ce qui est acquis, ce qui est certain, c’est qu’une lutte est engagée, à la vie à la mort, entre les deux Espagne». Le combatt doit être décisif cette fois entre l’ordre et l’anar chie. Cela ne signifie pas que , dans un cas ou dans l’autre, l’union et la concorde régneront entre les vainqueurs éventuels. Cela, c’est l’his toire de demain. Pour aujourd'hui, il nous suf fira d’expliquer le sens du grand fait historique du 18 juillet, d’analyser ses précédents, d’en 'déterminer le caractère et de tenter d’esquisser un bilan des faits acquis, à l’avant-veille du jour de notre publication. Honneur et Patrie C’est du cœur du peuple que sortent les formules claires, bien mieux que des déclara tions des chefs. Quand vient l'heure du repos, dans les bivouacs des insurgés de Navarre, les jeux s’activent sur les cris « Vive l’Espa gne I ». < Vive l'Honneur ! ». Vous avez là la clé de la situation, le sens profond des réclamations — qui ont pris la forme tragique — du peuple espagnol. Ce peuple subit depuis le mois de février et après une série d’impuis santes agitations parlementaires une expérience, menée par le Front populaire, où sombrent la Patrie et l’Honneur. Un des français qui se trompent le plus régulièrement, M. Raymond Patenotre, écrivait à la veille des événements décisifs de juillet : « L'Espagne de 1936 revient peu à peu A la rie des grandes nations* (Voir U suite page 3)...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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