Extrait du journal

IHIIIIHIHilHIIIliillllllUII Ceux qui doivent s'affirmer La Fédération républicaine, elle, a joué un jeu franc, mais non moins dangereux pour le ministère. Elle a subordonné son soutien au vole d’une réforme électorale qui assainirait la situation intérieure. Elle a rudement bien fait. C’était, à notre avis, l’enfance de l’art. Nous l’avons dit dix, vingt, cent fois peut-être : faire continuel lement le jeu des radicaux en prenant la responsabilité électorale de leurs votes, c’est un jeu d’imbcciles, à moins que ce ne soit un jeu de traîtres. Oui, on trahit sa classe — ce que ne font jamais les militants communistes et socialistes — quand, héritier non seule ment de richesses matérielles, mais de traditions' intellectuelles, morales et reli gieuses, on accepte de faire le jeu des pires adversaires de ces traditions. L’expérience vient «le prouver — et en cela M. Edouard Daladier < a rendu un grand service à son pays — que la crainte du « péril à gauche », que le slogan « craignons la révolte et la colère «lu peuple » n’étaient que d’absurdes bo bards*. Et, à plus forte raison, la « toute puissante et irrésistible avance du com munisme en France ». Que «le blagues ! On nous dira : « Il fallait l’expérience du Front populaire pour que la démons tration fût faite... Si les* ouvriers n’ont pas marché le 30 novembre, c’est parce qu’ils avaient supporté deux ans et demi «le Front populaire. C’est parce qu’ils ont vu le chef du parti radical-socialiste abaisser un poing jadis levé et qu'ils ont entendu proclamer à Marseille : « Je me suis trompé... Si nous continuons sur ce terrain c’est sûrement la ruine et presque sûrement la guerre. »...