Extrait du journal

Oisons, tout de suite, que nous approuvons l'initiative prise par trois des gouvernements alliés de réunir à San-Francisco les représentants de toutes les nations unies pour discuter de la future organisation internationale. Il ne peut s'agir bien entendu dune approbation sans conditions. Celle-ci dépendra en définitive non seulement de la nature des décisions gui seront prises à San-Francisco mais encore de l'étendue des pouvoirs qui seront donnés aux délégués à la conférence. Ceux-ci devront avoir la faculté de faire des propositions et même d’apporter, s’il y a lieu. des modifications aux plans établis à Dumbarton Oaks et à Yalta. Certes, il paraît naturel et souhaitable d'accorder aux grandes nations des pouvoirs proportionnés tout à la fois à l'importance de leur population et à la puissance des moyens économiques et militaires dont elles disposent. Mais la démocratie exige que tes statuts de la nouvelle organisation internationale ne soient pas l’expression de la volonté imposée par quelques grandes puissances. mais le résultat d’un accord réalisé entre le plus grand nombre possible de nations....