Extrait du journal

36. parce que, en effet, les fameuses Caisses de prêts (8) (sur titres, valeurs de commerce ou marchandises non périssables) qui ont évité en apparence à l’Allemagne tout moratorium et mis à la disposition du commerce et de l'industrie des fonds pour entretenir leur activité au début de la guerre, sont un danger terrible pour le crédit de l’Allemagne à mesure que la guerre se prolonge. Elles ne donnent en effet que du papier (9) en échange de papier, et comme ce papier, dont l’émission n’est pas limitée, est acceptée par l’Etat et la Reichsbank pour la même valeur que les billets de cet établissement, il en résulte que l’Allemagne n’a, en somme, créé que de vulgaires assignats sans couverture métallique ou, si l’on veut, augmenté sans limite la circulation fiduciaire représentée par l’encaisse métallique de la Reichsbank C’est ce qui explique très simplement que le billet de 100 marks ait subi dès le mois de janvier en Amérique et en Suisse une dépréciation de 15 u/o, alors qu’en 1871, notre billet de 100 fr. n’a perdu que 3 °/„ et que, en 1915, il fait prime de 3 à 5 •/• ;...