Extrait du journal

Plus tard, lorsqu’il sera permis de connaître — à peu prés — dans tous ses détails, le récit complet de la guerre actuelle, lorsqu’il noua sera lisible de fixer notre opinion aur les hommes, et les faits qui se seront accomplis, la mâle et vigoureuse figure du général Pau nous apparaîtra plus rayonnante et plus glorieuse encore. En attendant les acclamations populaires de la France reconnaissante, il nous plaît de constater quel accueil il vient d’être fait en son nom à notre pays par nos amis de l’Europe orientale. Ces sympathies sont de bon augure pour la cause des alliés qui, du reste, s’améliore pour ainsi dire chaque jour, tandis que celle des Austro-Turcs-Allemands ne fait qu’empirer. Il nous plaît également de constater le bon accord, l’entente complète qui existe entre les chefs de notre glorieuse armée. Les Galliéni, les Joffre, les Foch, les Pau, les Castelnau, les Dubail, les Sarrail, les Maunoury semblent marcher la main dans la main, vers le même but, n’ayant d’autre ambition que le triomphe final, faisant taire les divergences d’opinion, les aspirations secrètes, tout ce qui peut diviser et par suite réduire à néant la force agissante du Haut Commandement. La leçon de 1870 a porté ses fruits. Nous serons vainqueurs parce nos chefs sont unis comme un seul...