Extrait du journal

ch., nous lui en retournions pour 409 millions. La balance du commerce franco-allemand restait à notre profit jusqu’à 1909, mais notre supériorité était plus apparente que réelle. En effet, l’Allemagne nous achetait surtout des denrées de consommation pour ses habitants ou pour son bétail, des matières premières pour son industrie. Elle avait besoin de la France pour vivre et pour alimenter ses usines ; mais, en retour, elle nous expédiait des objets fabriqués, des machines, des produits chimiques, des outils, des ouvrages en métaux, elle nous inondait de sa quincaillerie. A partir de 1910, la situation change. Nous perdons même l’apparence de la supériorité En 1910, en effet, nos importations en Allemagne atteignent le chiffre de 8U4 millions, mais ses importations chez nous dépassent 860 millions. Nous commencions à nous laisser battre sur le terrain économique et la défaite persistait en 1911 où la supériorité de l’Allemagne dans son commerce avec nous se chiffre exactement par 146 millions de francs ; pendant cet exercice 1911, le chiffre des importations de l’Allemagne en France a atteint 965 millions, tandis que le chiffre de nos exportations chez elle dépassait à peine 819 millions....