Extrait du journal

Les accroissements d’effectifs, d’abord fixés à cinq mille hommes par an, allaient, disait-on encore, tomber à trois mille ou deux mille hommes en 1913. M. Millerand s’était engagé, en effet, après avoir consulté le gouvernement de l’Afrique occidentale française à recruter cinq mille hommes par an pendant quatre ans. Cette promesse sera tenue. En 1912, outre onze cents hommes qui ont été recrutés avant la fin de Juillet pour combler les vides des unités noires déjà formées, trois bataillons de huit cents hommes ont été créés pour être envoyés au Maroc : deux d’entre eux sont déjà partis et le troisième a été mis en route ce mois-ci. A ces trois bataillons viendra s’ajouter un corps de sept cents hommes composé de conducteurs, de canonniers, d’infirmiers et d’ouvriers sénégalais, également destiné» au Maroc. Or, si l’on additionne avec ces effectifs le nouveau bataillon de huit cents hommes destiné à l’Algérie, on atteint exactement le total de cinq mille hommes. Le même nombre d’hommes sera recruté en 1913, entre le premier avril et le mois d’août....