Extrait du journal

Tant que le soleil reste haut, inondant la nature de son écrasante lumière, colorant tout de violentes couleurs bleues, jaunes ou rouges, rien ne bouge dans Fiesole : les maisons sont closes, les êtres dorment ou rêvent, et dans lo grand silence la chaleur monte seule et tremble au long des murs. Mais lorsqu'il s’éteint peu à peu dans le lointain lourd des nuages, lorsque, rouge enfin, il roule à l'horizon dans les eaux boueuses du fleuve, la fraîcheur du soir monte lentement de la vallée et atteint bientôt les dernières poussières du jour. Alors les hommes et les choses se raniment, les dresseurs do paille se remettent au travail et les maisons s'entr’ouvrent doucement avec les fleurs....