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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 6 août 1871

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
6 août 1871


Extrait du journal

L’Assemblée a commencé hier la discus sion delà proposition déposée par M. Claude (de la Meurthe), et relative à la répartition entre tous les départements des charges de la guerre qui ont pesé sur les départements envahis. Durant celte semaine qui vient de s'écou ler et que M. Tliiers avait demandée,comme on sait,afin deserenseigncretd’ctreà même d’aborder clairement le débat, nous ne craignons pas d’avancer que l’opinion pu blique s’est renforcée dans cette pensée que la solution de cette question ne pou vait être qu’en faveur du principe de la solidarité nationale. La guerre ayant été déclarée au nom de la France entière, il est de simple justice que la France entière en subisse toutes les conséquences ; sinon, qu'adviendrait-il de celte unité nationale qui nous a valu de glorieuses pages dans l'histoire et qui peut encore réserver des grandeurs pour 1 avenir du pays. Ce matin encore, la plupart des journaux de Paris nous annonçaient qu’une entente favorable au projet existait enfin entre M. Tliiers et la commission; que le Chef du pouvoir exécutif ne contestait pas le droit qu’ont les départements envahis de récla mer des indemnités qui pèseraient sur toute la France, mais qu'il était seulement effrayé du chiffre de ces indemnités qui allait grossir le budget déjà si considérable de la caisse de l’Etat. Ce n’était donc plus qu’une question de chiffres ; le principe des indemnités parais sait admis; et l’on songeait déjà aux divers modes de payement que l’on pourrait adopter ; entre autres moyens lo National proposait la répartition de titres amortis sables dans une période à fixer et négo ciables dès aujourd’hui comme toutes le» valeurs de l’Etat ; on pourrait, du reste, ajoutait-il, appliquer un produit spécial de l’impôt à cet amortissement. Tout cela paraissait donc simple et allait de soi, comme tout ce qui est conforme à 1 équité naturelle. Malheureusement, la première partie de la séance d’hier que nous reproduisons plus loin, est venue nous désillusionner et nous apprendre que les toutes questions, les plus simples au premier aspect, ont mille faces que les yeux du bon sens ordinaire ne peuvent embrasser à la fois. Et c’est sous une impression des plus pénibles que nous transcrivons’ ccttc dé claration faite à la tribune par M. le chef du pouvoir exécutif : a On m’a demandé deux choses: un principe et l’acquittement d’une dette. J’ai contesté le principe et je vous montrerai que j’ai eu raison de le contester en invo- quant la jurisprudence du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation. D’ailleurs, en ce qui concerne l’acquittement d’une dette, nous avons à sauvegarder l’intérêt du Tré sor et je dois déclarer que la somme qu'il s’agirait de payer ne serait pas inférieure à un milliard, ce qui serait pour le Trésor une charge écrasante. » J’ai donc contesté le principe et la dette. Mais ce que je n’ai pas contesté, ce que je n’ai jamais pu contester, c’est qu’il y a eu de grandes souffrances auxquelles l’Etat ne saurait être indifférent. J’ai donc concédé un soulagement et ce qui vaut...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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