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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 3 mars 1839

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
3 mars 1839


Extrait du journal

24 articles. Dans la population , au contraire , les idées de résis tance sont loin d’être domptées ! des agitateurs excitent les mas ses et les poussent à de violentes manifestations. On craint avec raison , qu’à l'approche du moment décisif, les têtes ne s’exal tent encore , et que des mouvemens sérieux n’éclatent sur divers points. L’armée elle-même, travaillée par de perfides suggestions, semble ne plus supporter qu’avec peine le rôle nouveau auquel elle se voit destinée. Il est évident que l’esprit révolutionnaire qui souffle de France a passé par là, et peut amener les plus graves catastrophes. — Il est aisé de voir que le parti de la résistance, en désespoir de cause, cherchera à traîner en longueur la question de rectifi cation du traité des 24 articles. Mais cette tactique sera inutile. L’opinion sage et modérée de M. de Gerlache a exercé une grande influence sur un certain nombre de députés consciencieux. Un in cident inattendu pourrait seul empêcher la réalisation des prévi sions pacifiques de. la partie saine de la nation. L’intérêt du com merce et de l’industrie exige que cette solution ne se fasse pas trop attendre : un retard pourrait amener de graves catastrophes. — L’inondation qui entoure Bruxelles et a pénétré dans plusieurs quartiers de la ville, loin de diminuer, a au contraire augmenté pendant l’avant-dernière nuit. Les eaux de la Senne ont fait leur jonction avec le canal de Charleroi, de sorte que de ce côté, tout ressemble à un bras de mer. Les jardins, les serres des fleuristes près de la porte de Ninove sont submergés, il y a des bâtimens dont on n’aperçoit plus que les toits. A l’école vétérinaire de Cureghem, l’eau a dépassé les fenêtres du rez-de-chaussée. Des habitans de la rue des Fabriques ont été forcés de quitter leurs domiciles. Dans les rues de Flandre et autres adjacentes, les caves sont remplies d’eau. Rues des Bateaux, de l’Evêque, il en est de même. Les pompes et moyens employés ne suffisent pas à l’épuisement. Au-dessus de Bruxelles, le chemin de fer n’est plus viable. Dans la plaine de Mon Plaisir, il y a trois pieds d’eau au-dessus des rails. On a envoyé hier matin des locomotives seules pour faire des sondes et s’assurer si le service pouvait avoir lieu. Il est résulté des rapports qu’il était impossible de passer, non-seulement à cause de l’inondation, mais encore parce que des parties de remblais avaient été entraînées et que les rails s’étaient écartés. Il n’y a pas eu de départ à sept heures. Les voyageurs ont attendu jusqu’à huit heures, et il leur a été annoncé que l’on ne pouvait espérer expé dier des convois dans la journée. Les employés leur ont donné le conseil de prendre la barque du canal, de se faire conduire aux Trois-Fontaines, et de là se rendre à pied à la station de Villevorde, où tout serait prêt pour les transports dans les diverses directions où l’eau n’aurait point mis d’obstacles. MARTINIQUE. Voici quelques nouveaux détails sur le tremblement de terre de la Martinique. —• Saint-Pierre a beaucoup souffert; il y a bon nombre de maisons qu’il faudra achever d’abattre pour les rétablir. Les murs sont tellement lézardés, que la police a ordonné que toutes les voitures et cabrouets de charge fassent empêchés de parcourir la ville, dans la crainte de nouveaux éboulemens. On ne connaît pas positivement les noms des victimes ; la confusion était telle à Saint-Pierre, que chacun avait perdu la tête. U y a bien de quoi s'étonner que les colonies voisines n’aient rien ressenti de fâcheux , jusqu’à présent, du moins ; la Trinité, Ste-Lucie, la Barbade, Marie-Galante, la Dominique, la Guadeloupe, n’ont éprouvé qu’un ébranlement sans dommages. Le gouverneur de Morges a ouvert les ports de la Martinique , pour les bois de toutes sortes, le riz, le bœuf, la farine et d’autres arricles: tels que ferremens propres à la réédification des maisons. Les af faires commerciales étaient devenues nulles , en présence d’une si grande calamité. ' — On a reçu des détails , par voie du Havre, à la date du i5 janvier, de l’affreux désastre qui a frappé la Martinique. C’est le 11, à 5 heures 55 minutes que la colonie a éprouvé un tremble ment de terre d’une violence telle que , de mémoire d’homme, il n’y en avait eu dans ces contrées. La ville de Saint-Pierre a con sidérablement souffert, surtout le quartier du Mouillage, depuis...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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