Extrait du journal

litaires de la France que la Prusse avait cru devoir se mettre de son côté en mesure de repousser toute agres sion. et qu'il ne demandait pas mieux, pour sa part, que de faire cesser, du moins pendant les négociations, un état «le choses aussi onéreux pour le trésor qu'inquiétant pour les populations. M. de Bismarck parle d’or, et je me garderai bien de suspecter la sincérité de ses décla rations : seulement je prendrai la liberté grande de rappeler que de semblables déclarations n ont pas em pêché la guerre d éclater entre la Prusse et l’Autriche. — Au contraire. La date de la conférence de Londresn est point encore fixée; on pense que ce sera pour les derniers jours de cette semaine ou les premiers jours de celle qui suivra. Les plénipotentiaires, par suite du refus du cabinet prussien de prendre tout engagement qui préjugerait la question de l’évacuation du Luxembourg, se hume ront, dit-on, à discuter la base de médiation formulée par l’Autriche, impliquant l'engagement «1 accomplir cette évacuation, si la conférence, comme il y a lieu de le croire, appuie énergiquement la demande que le roi des Pays-Bas serait invité à faire et tendant au rappel des troupes prussiennes. Les plénipotentiaires auront ensuite à discuter l'autre question: celle de la garantie collective sous laquelle la Prusse desire placer la neutra lité du Luxembourg. La discussion serait «Tailleurs menée assez rapidement pour que la conférence ait terminé son œuvre — de paix ou de guerre — du 18 au 20 mai au plus tard. Ou a fait bien des suppositions à propos du voyage du Mince Napoléon à Frangins; on a prétendu que S. A. 1. s'était rendue à Turin, puis à Florence. La vérité est que le cousin de l'Empereur n'a pas traversé les Alpes, et qu'il se trouve dans son domaine de Fran gins. Mais la vérité est aussi qu'il a passé par Berne, qu'il y est resté vingt-quatre heures et que, dit-ou. il y est retourné. Quant à la présence «le M. Walewski dans la capitale de l'Italie et à la mission dont il aurait été chargé auprès du gouvernement du roi Victor-Emmanuel, on n en sau vait plus douter aujourd'hui. On doit évidemment y rattacher les efforts incessants que fait le cabinet de Flo rence pour agir à Berlin dans l’intérêt de la paix, efforts dont le sucrés est d'autant plus désiré dans les conseils «le sa Majesté qu'ils la tireraient d'un grand em barras , celui de prendre fait et cause probablement pour le gouvernement français et de rompre ainsi en visière avec l’alliance prussienne. Bien «pie l'élaboration du nouveau projet de loi sur la presse et sa discussion par les Chambres soient encore à 1 état embryonnaire, de nouveaux journaux viennent «le faire leur éclosion à Paris. Sans parler de Yl'nirers. qui, datant de quinze jours seulement, a déjà réuni, «hton, six ou sept mille souscripteurs, voici le Journal de Paris, ayant M. Weiss pour premier ténor et gérant res ponsable, puis le Nouvelliste judiciaire, à 5 centimes, écrit avec esprit et imprimé en caractères lisibles. On annonce pour le courant de mai la Situation, drôle «le titre, en vérité, et qui s'est donné, dit-on, la tâche de combattre à outrance la politique du cabinet de Berlin dans ses rapports avec les antres cabinets de l'Allemagne. D'après un bruit ass«*z répandu, parmi les fondateurs «b* la nouvelle feuille figurerait le roi «le Hanovre. I n roi se faisant journaliste, quelle gloire pour la presse en général, et pour le journalisme parisien en parti culier ! L’Exposition universelle est fort mouillée: la pluie persistante fait là ses «légats comme ailleurs. Néanmoins les visiteurs y abondent, et c'est l’essentiel. Pour extrait: Jules Moureaü....