Extrait du journal

un peu embarrassante , nous en convenons, mais per sonne n’ignore que ce n’est pas pour avoir reproduit des assertions émises par les journaux des déparlemens que l'Union , de Paris , a reçu tout récemment, et sur ces mêmes affaires d’Italie, "une rectification officielle. Ce nouveau démenti s’adressait directement à l Indé pendance belge, trop disposée à admettre des bruits chimériques pour des faits sérieux et authentiques. Pourquoi ne pas l’avouer franchement? aux yeux de la feuille belge le grand tort des journaux de pro vince , c’est de lutter avec elle pour la primeur des nouvelles. Grâce à d’excellentes correspondances par ticulières que possèdent aujourd’hui les principaux organes de la presse départementale , c’est souvent de la province que vient la lumière . et, sans parler du mérite et des r oyens d informations des correspon dans , le terap'’ que l'Indépendance belge perd à passer la frontière lui donne une position d’infériorité par rapport à nos journaux , qui s’impriment en quelques heures. Cette innovation a certainement dépouillé la feuille de Bruxelles du prestige qu’elle exerçait par ses correspondances, et nous comprenons son méconten tement. Mais il ne faut pas aller jusqu’à la partialité et vouloir jeter le discrédit sur des organes de l’opinion publique dont le seul tort e»t d’être aussi bien , sinon mieux renseignés que 1 Indépendance belge. Il ne faut donc voir dans le boutade de la feuille de Bruxelles qu’une question de jalousie de métier. Malheureuse ment, ce journal qui est sans peur, mais non sans re proche, a oublié qu’il ne faut pas réveiller le chat qui dort. Félix RIBEYRE....