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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 7 juin 1867

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
7 juin 1867


Extrait du journal

— De taille moyenne. — Qu’avez-vous fait alors? — J’ai essayé d'attirer son attention, réponditelle naïvement. — De quelle façon? — En retournant la tète le plus souvent possible, en m’arrêtant à tous les magasins, en relevant un petit bout de ma robe pour montrer un peu de mon pied,enfin, en me livrant à ces petits manèges bien connus des femmes coquettes. — Et ces coque!t«*ries ont réussi? — Oui; au bout d'un instant, mon inconnu me suivait. Alors, j’ai quitté le boulevard, j’ai pris la rue de Choiseul et je suis arrivée à ma porto. Il s'est avancé, m’a saluée trés-poliment et m’a dit que j’étais fort jolie. J’ai essayé de rougir , et j’ai répondu la phrase consacrée en pareil cas ; « Mais, monsieur, pour qui me prenez-vous? — Pour une duchesse, madame, m’a-t-il répondu en sou riant, et si vous me permettiez de taire votre con naissance... * Je ne voulus pas mcmonlrcv trop sé vère, je lui donnai mon nom et l’autorisation de me voir le lendemain, à une heure où je savais être libre. Il fut exact. Malheureusement Langlade, que je croyais occupé ce jour-là hors de Paris, revint à i’improviste. Vous savez le reste, puisqu'il vous a tout avoué. — A quelle heure Langlade revint-il vous trou ver? — Il devait êlrc environ neuf heures, réponditelle. — Ne vous a-t-il dit en rentrant que ces mots : « J’ai tué ten amant ! » — Oui. — Que lui avez-vous répondu? — Rien. Ce soir-là, il m’aurait tuée comme il avait tué l’autre. Il était dans une exaltation extra ordinaire : je ne l’ai jamais vu si terrible. — Ses mains étaient sans doute tachées de sang? — Non, et je m’en suis étonnée. — Rien n'est plus simple, dit Yjberl, le sang ne sort pas toujours instantanément d'une blessure et Langlade s’est enfui après avoir commis son crime. Depuis, vous lui avez reproché cet assassinat? — Non, je n’ai pas osé, répondit Soleil-Cou chant. Je vous ai dit, monsieur, que j’ai toujours...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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