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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 9 août 1846

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
9 août 1846


Extrait du journal

En parlant ainsi, le colonel quitta le salon , et me laissa senle avec l’homme dont il ne daignait pas être jaloux, et qui devait lui enlever ea femme. Dès ce moment moa parti fut pris. — Votre parti fut pris, dit lady Lindlay, vous cédâtes au baronnet ? — Je vous ai dit, Lucy, qu’il ne s’agissait pas d’une séduction , mais d’un enlèvement. Dès que le colonel nous ent laissés seuls, le baron-* net prit la parole : — Vous le voyez, me dit-il, il renonce à vous, l’affaire n'est pas entre monsieur le colonel et moi, votre mari se met en dehors de la question; vous avez à décider seulement entre M. de Sérigny et moi: lequel choisissez-vous, madame ? Je sais bien , continua Mme de Vallier que le baronnet ne raisonnait pas juste, qu'nne femme négligée par son mari n’a pas le droit de l’aban donner et de fuir avec on amant ; cependant, à l’époque dont je vous parle, la loi autorisait, non la fuite que je méditais, mais le divorce, que je voulais demander après m’être soustraite au toit conjugal. N’est-il pas vrai d’ailleurs que, si la loi n'atteint pas le mari coupable, le droit naturel crie au fond de notre cœur, et nous pousse à le punir nous-mê mes ? La fierté de M. de la Fère répugnait à demander un divorce qui lui aurait rendu sa liberté , mais qui n'est jamais entièrement entré dans nos mœurs , et a toujours laissé une espèce de défaveur sur celui des deux époux qui l’a provoqué, Alors n’étaii-je pas généreuse en donnant à M. de la Fère un sujet légitimé de plainte, et en prenant sur moi tout le blâme de notre séparation ? Il fut convenu entre le baronnet et moi qu’il m’enlèveraitle le ndemain au milieu de la nuit, de la façon la pins simple possible. Je devais attendre que mon mari fût couché, que mes gens fussent endormis , et, munie d'une petite clef qui ouvrait la parte d’un jardin, j’arriverais alors , sans être vue , dans une ruelle où le baronnet m’attendrait; de la ruelle , nous gagnerions la rue déserte, et non encore entièrement bâtie, qui aboutissait aux Champs-Elysées, •ut l’avenue même une chaise de poste nous attendrait, et nous devions atteindre Boulogne «ans difficultés. A Boulogne la barque d’on contre...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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