Extrait du journal

Dans le discours que M. Charles Dupin a prononcé, à l'ooverture de son cours de géométrie, au conservatoire des arts et mé tiers, le Journal des Débats reconnaît une démonstration de l’excellence des caisses d’épargnes. Les 35o millions quelles pos sèdent aujourd’hui sont, il a eu raison de le dire , un noble tro phée pour le gouvernement de juillet. Le maximum des dépôts, fixé par la loi à 3,000 fr. et réduit à a,000 fr. par l’esprit de ré serve dont sont animés la plupart des conseils d’administration, ira rien d’exagéré. Il est plutôt insuffisant ; car 3,000 fr. à 4 pour cent, ne représentent qu’un revenu annuel de 120 fr. soit 3i c. par jour. L’Angleterre l’a mis à 5,000 fr. Il est permis de croire que nous pourrons aller jusque-là. Les facilités que les caisses d’épargnes donnent a l’ouvrier qui veut devenir maître ont, heu reusement, été signalées par M. Dupin. L’analyse a laquelle il s’est livré pour apprécier l’importance de chacune des causes pro pres à déterminer une panique , est fort convaincante. Il y a peu de péril en la demeure. L'expérience a déjà prononcé. Les renseignemens statistiques dont M. Dupin a parsemé son discours sont fort attacbans. Cet accroissement du produit des patentes dans le rapport du simple au double depuis 183o, cette augmentation dé cennale des imporiaiions de matières premières , qui, de 76 mil lions , est passée a 225; cette progression décennale des produits manufacturés livrés a l’étranger qui était, pour la période anté rieure a i83o, de 41 millions, et qui est montée a 207, ce sont autant de témoignages irrécusables du développement qu'ont pris le travail et la prospérité matérielle sous le gouvernement nouveau....