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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 10 décembre 1858

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
10 décembre 1858


Extrait du journal

sur 7,780,307 votans ? Qui donc serait fondé à pré tendre que la minorité possède une infaillibilité que ne possède pas la majorité ? Qui donc serait fondé à pré tendre que la conscience et la voix d’un petit nombre doivent peser , à elles seules , plus que la voix et la conscience des populations qui ont acclamé LouisNapoléon empereur des Français ; plus que la cons cience et la voix des signataires de la Sainte-Alliance, lesquels non-seulement ont reconnu l’Empire , mais encore ont choisi Paris pour lieu de réunion de leurs plénipotentiaires et siège du Congrès; plus que la voix et la conscience de cinq cent mille fonctionnaires , dont un certain nombre inamovibles ; plus que la conscience et la voix de quatre-vingt-cinq conseils généraux et trois cent soixante-trois conseils d’arron dissement ; plus que la voix et la conscience des six députés récemment élus , les deux derniers ne l’ayant été qu’apres avoir prêté par écrit serment de fidélité à l’Empereur et d’obéissauce à la Constitution. » Tout en laissant à l’ex-rédacteur en chef de la presse la responsabilité de ses appréciations , on ne peut s’empêcher de reconnaître que sa plume n’a pas faibli entre ses mains et qu’on retrouve dans le passage que l’on vient de lire toute la vigueur et la logique serrée du polémiste. La commission d’enquête nommée pour examiner la question de l'immigration des nègres libres dans les colonies françaises, s’est réunie plusieurs fois, dit VIn dépendance. Ou aurait tort de croire qu’il y ait unani mité de vues et d'intentions parmi les membres de cette commission pour engager le gouvernement de l’Empe reur à renoncer au mode d’enrôlement suivi jusqu’à présent. Quelques membres auraient émis l’avis que , tout en recommandant l’engagement des coolies à nos colons pour qu’ils fissent l’essai de ces travailleurs, il serait important de se mettre d’accord avec les puis sances intéressées pour pouvoir continuer, en cas de besoin, l’engagement des nègres libres sur la côte d'A frique , en ayant soin d’environner ces opérations de toutes les garanties de nature à les distinguer mani festement de la traite. A propos des tentatives de réformes à l’ordre du jour en Angleterre , nous trouvons dans la Patrie une ré flexion fort juste : « Chose étrange ! pendant que les admirateurs enthousiastes des institutions britanniques essayent de dénigrer, chez nous, le suffrage universel, un parti immense, en Angleterre, le revendique com me un droit, et est tout prêt à s’en parer comme d’une précieuse conquête. Cela devrait donner à réfléchir. » A défaut de nouvelles plus importantes , les jour naux de ce jour s’occupent longuement du discours prononcé par M. Gladstone devant le sénat des lies Ioniennes. La lecture du document que nous signalons est réellement de nature à faire penser que les habilans de Corfou , malgré leur désir d’être annexé à la Grèce , n’ont pu s’empêcher d’éprouver des sentimens moins hostiles , en écoutant les paroles amicales que leur adressait l’envoyé extraordinaire de l’Angleterre. M. Gladstone n’a poursuivi, en effet, qu’un" but du rant tout son discours : établir nettement que sa mis sion a pour unique objet de faire appel à l’assistance libre et volontaire du peuple ionien , pour trouver les termes d’une transaction loyale. « La Reine, a-t-il dit, toujours jalouse du bien-être du peuple qu’elle gou verne ou qu’elle protège , désire ardemment que les liabitans et sujets de l’Etat ionien jouissent complète ment , suivant l’esprit et les opportunités du temps , de tout avantage qu’à eu en vue , dans leur intérêt, le traité de Paris , en novembre 1855. — Sachant que des embarras ont précédemment paralysé l’action des institutions établies sous l'empire dudit traité , elle désire se renseigner à l'aide d'un organe indépendant sur la politique ionienne passée , aussi bien que sur les causes de ces embarras et sur les meilleurs moyens de les faire disparaître, b’une part, le protectorat an...

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Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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