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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 11 juin 1852

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
11 juin 1852


Extrait du journal

Eiccnlion de la loi sur les logeocas insalubres. Nous devons signaler le zèle et l’activité avec lesquels la com mission des logemens insalubres de Lille poursuit le cours de ses travaux. On sait que Lille est une de nos villes qui étaient surtout citées pour l’insalubrité des demeures habitées par les populations ouvrières. La commission avait donc à remplir une mission difficile , qui nécessitait de nombreuses recherches , et qui exigeait un dévoûment soutenu. Elle s’y est consacrée sans relâche, et, bien qu’elle ne l’ait pas encore complètement ter minée , on apprendra avec satisfaction tout ce qu’elle a déjà fait pour l'assainissement de la cité. La commission est entrée en fonctions le 15 mai 1850 , et, depuis ce jour, elle a déposé 1,116 rapports sur le résultat des investigations auxquelles elle s’est livrée pendant cette période d’un peu plus d’un an. Les habitations que la commission a jugées malsaines et qu’elle a condamnées comme n’étant pas susceptibles d’assainissement, sont : 207 caves, 76 pièces de rez-de-chaussée, 36 chambres d’entresol. Il y a dix maisons ou corps de bâtiment dont la dégradation était telle, que des mesures partielles ont semblé insuffisantes , et qu'il a fallu en réclamer la reconstruction. Les principales causes d’insalubrité pour les caves qui ont été condamnées , consistaient dans la grande humidité qui y était entretenue par des murs salpêtres, dans le peu d élévation de la voûte , qui ne permettait pas au locataire de se tenir debout, dans l’impossibilité d’y laire pénétrer le jour et d’en renouveler l'air. Les pièces de rez-de-chaussée, déclarées inhabitables , ne pouvait être assainies que par la reconstruction complète des murs imprégnés de salpêtre. Quant aux chambres d’entresol, elles se trouvaient dans les conditions hygiéniques détestables. En effet, dans un grand nombre de maisons habitées par les ouvriers, la pièce du rez-de-chaussée a été divisée en deux parties, dans la hauteur, afin que les logemens y fussent plus nombreux. Il en était résulté des logemens où la circulation de l’air était impossible, et qu’on ne pouvait assainir qu’en faisant disparaître le plancher de séparation, pour remettre les lieux dans leur état primitif. Les logemens , pour lesquels des mesures d'assainissement ont été prescrites, sont au nombre de 1,150, savoir: 322 caves, 385 pièces de rez-de-chaussée, Z|f|3 chambres, pièces d’entre sol ou greniers. Les mesures d’assainissement prescrites par la commission , sont : pour les caves : la suppression des cabinets d’aisance, l’é tablissement de soupiraux avec châssis mobiles ou de cheminées d’aérage s’élevant jusqu’au-dessus des combles ; pour les pièces de rez-de-chaussée et pour les chambres, le percement de nou velles fenêtres et la reconstruction des châssis qui ne pouvaient s’ouvrir. Lorsque les murs d’un logement étaient humides, elle les a fait recouvrir d’un lambris ou d’un contrc-rcur isolé. Dans presque toutes les habitations , elle a ordonné de faire blanchir les murs à la chaux....

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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