Extrait du journal

faubourg Montmartre et de gagner le boulevard des Italiens. Elle tenait à passer au pas devant 1s café de Paris. Justement, à l’instant même , le baron de Manerve on sortait. Il reconnut les chevaux , la livrée du comte, puis celui-ci et Baccarat. — Ah I parbleu . dit-il, voilà qui est aller vite en besogne . surtout si l’on songe qu’a celle heure Paul et Virginie ne s’etaieut jamais vus. El il s’approcha de la calèche. — Tiens ! ce pauvre Marnerve I s'écria Baccarat avec son éclat de rire étincelant et moqueur. —- Moi-même , madame... Et le baron salua comme on salue une femme qui va gaspiller de» millions du bout de ses jolis doigts. — Mon cher comte , dit-il au jeune Russe , permettez-moi de vous faire mes complimens... Le Russe eut un petit air fat qui ravit d’aise la pauvre Baccarat. — Ah ! çà. dit-elle en riant toujours , vou-lez-vous une place près de nous ? nous allons au bois.., — Merci 1 je vais monter à cheval. • — Alors . nous nous retrouverons ? — C’est probable. Et le baron allait s’éloigner, pour laisser aux deux jeunes gens la liberté de continuer leur promenade , lorsqu'il songea à Chérubin. — Ah, dit-il, j'oubliais.. — Quoi donc ? — Vous allez au bois ? — Sans doute. — Eb bien ! vous rencontrerez M. Oscar de Verny... — Ce monsieur qui m’a pariée ? demanda Baccarat riant comme une folle. — Précisément. — Eh bien I dit le comte ,• il renoncera sûrement au pari. — C'est ce qui vous trompe. — En vérité — Il a déjeuné avec nous et tient le pari plus que jamais... en dépit même de votre lettre , que je lui ai lue. , — Est-ce un homme mort ? demanda le comte sou riant et regardant Baccarat....