Extrait du journal

11 février. Aurons-nous ou n’aurons-nous pas la guerre ? double question dominante et que résolvent dans un sens opposé les organes de l’opinion publique, selon les intérêts qu’ils servent ou croient servir. Ceux qui croient à la guerre sont ceux qui la désirent, parce qu’ils la croient juste et nécessaire. Ceux qui n’y croient pas sont ceux qui, dans leur foi sincère, espèrent que l’on peut résoudre la ques tion italienne sans tirer l’épée. Jamais on n’a vu émettre plus d’avis contradictoires, jamais de plus profonds dissentimens n’ont divisé l’opinion et bouleversé les esprits. Voilà aujourd’hui M% de Girardin arrivant avec une bro chure intitulée la Guerre et faisant contraste avec celle que M. de la Guéronière a publiée récemment sous ce titre : Napoléon III et l'Italie. Voici comment conclut l’ancien rédacteur en chef de la Presse : « Ou la guerre est offensive; « Ou la guerre est défensive ; « Ou elle n’est ni offensive, ni défensive. « Dans tous les cas, elle est une intervention armée. Or, il est sans exemple qu'une intervention armée ait jamais atteint son but cl n’ait pas toujours etc une faute. « Si elle est défensive, elle se justifie par sa légitimité. « Si elle est offensive, elle s’absout par la victoire....